PROJET |
Assistance et protection des migrants les plus vulnérables en Afrique de l’Ouest |
BAILLEUR DU FONDS |
L’Union Européenne (Le Fonds fiduciaire d’urgence de l’Union européenne pour l’Afrique). |
PARTENAIRES DU PROJET |
Croix Rouge espagnole (chef du consortium, Croix-Rouge danoise et Aide Internationale de la Croix-Rouge luxembourgeoise. La Croix-Rouge du Burkina Faso, la Croix-Rouge du Niger, la Croix-Rouge du Mali, la Croix-Rouge du Sénégal et la Croix-Rouge de Gambie mettent en œuvre les actions du projet. |
DURATION DE L’ACTION |
36 mois (15.01.2020-14.01.2023) |
Le projet « Assistance et protection des migrants les plus vulnérables en Afrique de l’Ouest », financé par l’Union Européenne, cherche à contribuer à protéger et soutenir les migrants les plus vulnérables le long des principales routes migratoires entre l’Afrique de l’Ouest et le Sahel vers l’Afrique du Nord à travers de l’assistance et de la protection des migrants ainsi que à renforcer les capacités des acteurs étatiques et non étatiques à fournir une assistance pour la protection de migrants vulnérables.
L’action fut identifiée à la suite de consultations entre les cinq Sociétés Nationales de la Croix Rouge (SNCR) des pays cible (Sénégal, Gambie, Burkina Faso, Niger, Mali,) et les CR Espagnole, Luxembourgeoise et Danoise dans le but d’implémenter la Stratégie Mondiale de la FICR relative aux Migrations 2018-2022 au niveau de la sous-région de l’Afrique de l’Ouest.
Le projet entend réduire les risques auxquels les migrants sont exposés sur les routes de la migration à travers de trois composantes : (1) L’assistance directe et immédiate des migrants, non seulement au niveau du logement, des services de base et des premiers soins de santé, mais aussi dans le domaine du psychosocial et des moyens d’existence, tout en tenant compte des besoins spécifiques des collectifs de migrants les plus vulnérables, principalement femmes et enfants; (2) La formation et sensibilisation des communautés d’accueil ainsi que l’accès des celles-ci aux services de base fournis par l’action vont réduire l’exposition des migrants a des situations de conflit avec les communautés hôte; (3) Le plaidoyer sur les acteurs étatiques pour que des politiques publiques de protection des migrants soient développées et mises en œuvre au niveau national et régional. Une forte sensibilisation des acteurs locaux et des services au contact des migrants est nécessaire pour assurer qu’ils ont davantage de connaissances sur les besoins de protection des migrants en situation de vulnérabilité, de sorte que les migrants bénéficient d’une assistance mieux adaptée et plus efficace. Ces trois composantes de l’action vont contribuer à faire effectifs les droits des migrants les plus vulnérables le long des principales routes migratoires entre l’Afrique de l’Ouest et le Sahel vers l’Afrique du Nord tout en garantissant un environnement sur et protégé dans lequel les migrants évoluent sans risque de faire face à des abus sur leurs droits fondamentaux ainsi que sur leur dignité et intégrité.
Bénéficiaires du projet :
Les bénéficiaires du projet sont les migrants en transit le long des principales routes migratoires de l’Afrique de l’Ouest et du Sahel vers l’Afrique du Nord et les communautés locales. Bien que la population migrante soit le principal bénéficiaire des services fournis dans le cadre de ce projet, la population des communautés d’accueil bénéficie de ces services afin de respecter le principe de « ne pas nuire », ainsi que pour des raisons de cohésion sociale et de prévention des conflits. En ce sens, au moins 70% des services fournis sont destinés aux migrants, et pas plus de 30% sont destinés à la population des communautés d’accueil.
Activités du projet :
Le projet entend réduire les risques auxquels sont exposés les migrants sur les routes migratoires à travers trois volets :
(1) L’assistance directe et immédiate aux migrants, non seulement en termes de logement, de services de base et de premiers soins de santé, mais aussi dans le domaine de psychosocial et les moyens de subsistance, tout en tenant compte des besoins spécifiques des groupes de migrants les plus vulnérables, principalement les femmes et les enfants ;
(2) Formation et sensibilisation des communautés d’accueil ainsi que leur accès aux services de base fournis par l’action ;
(3) Plaidoyer auprès des acteurs étatiques pour que des politiques publiques de protection des migrants soient élaborées et mises en œuvre au niveau national et régional. Une forte sensibilisation des acteurs locaux et des services en contact avec les migrants est fondamentale pour s’assurer qu’ils ont plus de connaissances sur les besoins de protection des migrants en situation de vulnérabilité, afin que les migrants bénéficient d’une assistance meilleure et plus appropriée.
Approche du projet :
Le projet ne cherche pas à empêcher ou à encourager la migration, mais à protéger les droits des migrants. Pour cette raison, l’action prend également en compte des éléments transversaux clés, notamment (1) le genre et les vulnérabilités spécifiques, avec des activités de sensibilisation, d’identification et de protection des migrants les plus vulnérables (femmes, mineurs non accompagnés), (2) le respect de les droits humains des migrants, avec des activités de sensibilisation des acteurs étatiques et non étatiques et des activités de plaidoyer, (3) la pérennité des acquis sur le terrain, qui est garantie par la très forte implantation locale des SNRC sur tout le territoire concerné par le l’action ainsi que par l’appropriation locale des acquis du projet par les communautés, (4) l’analyse et la sensibilité aux conflits, avec des activités d’inclusion sociale et de lutte contre la discrimination des migrants d’une part, et d’autre part, avec l’identification des régions en situation de conflit ou d’accès difficile, tout en proposant des interventions adaptées aux conditions locales, (5) la bonne gouvernance, où l’action se fonde sur la coordination et concertation avec les acteurs étatiques ainsi que le plaidoyer auprès de ces acteurs pour l’inclusion et le respect des droits des migrants.
Également, l’action est basée sur le concept des points de service humanitaire (HSP) de la Fédération internationale de la Croix-Rouge pour les migrants vulnérables.
Les HSP visent à fournir des services essentiels aux migrants vulnérables tout au long de leur parcours migratoire, quel que soit leur statut, dans un lieu sûr, sans crainte d’être arrêtés ou dénoncés aux autorités. Le HSP est un lieu de neutralité sur la route migratoire, qui vise à offrir un environnement accueillant et sécuritaire aux migrants et la possibilité d’accéder aux services essentiels. Les HSP peuvent être des initiatives fixes ou mobiles pour atteindre les migrants où qu’ils se trouvent. Par le biais des HSP, la FICR vise à contribuer à la protection des migrants ; à leur sécurité et à leur dignité et à promouvoir la résilience. Le modèle de fonctionnement s’adapte aux situations – dans certains endroits, des informations de base peuvent être fournies, dans d’autres, des services de santé de base. Il n’y a pas de modèle standard, car le PSH doit être mis en œuvre en fonction des contextes, des capacités et des ressources des Sociétés nationales (SN) et des besoins des migrants.
L’approche de l’action tient compte de la nature changeante du phénomène migratoire, où les flux sur certaines routes peuvent changer du jour au lendemain au profit de nouvelles routes plus adaptées aux réalités socio-politiques du moment. Pour faire face à ce phénomène, l’action se construit sur le principe de flexibilité, d’adaptabilité et de résilience. La majorité des services aux migrants prévus par l’action sont conçus comme des points de sécurité mobiles, afin que le système d’assistance puisse s’adapter à une situation complexe et changeante.